Utilisations innovantes de la blockchain

Last Updated on octobre 4, 2018 by Talium

Le 14 septembre dernier, La Tribune diffusait dans sa rubrique « Paroles d’Experts » une interview de François de Chezelles, CEO de Talium sur « Les utilisations innovantes de la Blockchain et perspectives d’évolution »
Lien pour la vidéo de l’interview sur La Tribune
Vous trouverez ci-dessous les principales thématiques et réponses apportées: 
 

Où en est-on quant au développement de projets blockchain en France ?

(Petit tour du marché en comparaison avec nos voisins européens…)
Bonjour. Il faut distinguer les projets blockchain avec levée de fonds de type ICO, souvent pour des nouvelles structures, et ceux sans ICO, souvent pour de la transformation digitale d’entreprise existante.
Le phénomène ICO est encore modeste en France : pour 900 ICO dans le monde l‘an dernier, seuls 40 projets français ont été présentés à l’AMF sur 2017 et Q1 2018. Les porteurs de projets en France se plaignent souvent des difficultés réglementaires, fiscales et d’ouverture de comptes bancaires. Beaucoup de projets se concrétisent alors en Suisse, Malte ou autres pays plus favorables. C’est dommage, car les ICOs initient une grande partie des projets blockchain et de l’innovation dans ce domaine. Nous-mêmes, notre R&D suit beaucoup les besoins de projets innovants financés par ICO.
Les autorités françaises veulent faire de la France une nation leader de la Blockchain avec un cadre réglementaire plus attractif. C’est formidable, mais il faudra aller plus loin que la loi PACTE. Les atouts de nos ingénieurs sont reconnus mondialement, sachons en profiter.
Concernant les projets blockchain de transformation digitale sans ICO, à l’exception de pays comme l’Estonie, la France est essentiellement au stade de ses voisins, à savoir que c’est maintenant que tout commence.
 

Combien de types de blockchain existe-t-il ?

Il existe des centaines de blockchains : publiques, privées, avec ou sans smart contrats, utilisant tel consensus, etc., chacune avec ses usages et ses limites. Pour chaque projet, l’intégrateur doit identifier l’architecture la meilleure selon les enjeux de scalabilité, performances, maintenabilité, coût énergétique, coût total, et autres. Les compétences blockchain ne sont d’ailleurs qu’une petite partie des compétences nécessaires à la réussite du projet, les vraies difficultés techniques sont dans l’intégration systèmes et le passage en production.
Les blockchains les plus demandées du moment sont : Ethereum, Hyperledger Fabric et Stellar. Nous travaillons avec les 3.
La plupart des projets avec ICO créent leur jeton sur Ethereum. D’autres utilisent Stellar pour ses possibilités de micropaiement à coût quasi nul. Hyperledger est quant à lui le choix type des entreprises voulant une blockchain consortium par souci de gouvernance, scalabilité, smart contrat et coût de fonctionnement… sans besoin d’ICO. Les géants comme nos partenaires IBM et Oracle ont d’ailleurs fait ce choix pour leurs clients.
 

Quels sont les freins, les craintes relatives à la blockchain pour les sociétés ?

Il y a trois freins principaux :
Tout d’abord la crainte de porter atteinte à tout un pan de l’économie, celui des tiers de confiance. Cette crainte n’a pas lieu d’être : les tiers de confiance évolueront vers des services à plus forte valeur ajoutée et tout le monde sera gagnant.
Une autre crainte des entreprises est d’essuyer les plâtres avec une technologie souvent jugée immature. Ce frein était flagrant en 2017. En 2018, la vision a radicalement changé car les technologies ont évolué et permettent dans de nombreux cas, de déjà bâtir des applications robustes améliorant l’efficience des processus. De plus en plus de grands comptes créent des départements blockchain.
Le troisième frein est la crainte qu’ont certaines entreprises de voir des informations les concernant affichées de manière transparente et immuable quand leur dissimulation ou leur modifications éventuelles les arrangeait bien. C’est un frein réel de certains pans d’économie qu’il conviendra d’aborder au cas par cas.
 

La Blockchain est-ce l’avenir dans le domaine de l’IT ? Quelles sont les tendances, les innovations technologiques à venir ?

La blockchain n’est pas une technologie qui sera tirée par les DSI car elle apporte une certaine complexité, notamment dans l’intégration avec les systèmes existants, qui peut freiner son adoption sur un plan purement IT.
Par contre la blockchain peut transformer le fonctionnement des entreprises avec leurs clients, leurs fournisseurs, leurs partenaires et peut au global apporter un bénéfice qui s’apparente à une vraie révolution économique. Cette technologie offre de vrais moyens de créer de la richesse ou de faire des économies, elle va donc s’imposer par intérêt stratégique.
2018 marque le début de l’essor d’applications concrètes utilisant ces technologies et ce phénomène va s’amplifier, d’autant que de nouvelles avancées surgissent régulièrement ouvrant la porte à de nouveaux cas d’usages. Par exemple, des protocoles comme Enigma ou Keep simplifient désormais la confidentialité des données critiques et favorisent la mise en place de marketplaces de la donnée.
Au sein de Talium, vous proposez votre expérience et votre expertise sur de nombreux projets Blockchain. 
 

Quelles sont les solutions que vous proposez à vos clients ?

Nous profitons en effet d’une expérience importante en projets blockchain pour des clients aussi bien startups que PMEs ou grands comptes, dans des secteurs très divers (énergie, fintech, santé, industrie, etc.) et avec des choix technologiques très différents. Cela permet à notre équipe d’ingénieurs d’avoir une bonne compréhension des attentes des entreprises, des moyens d’y répondre, et d’être force de proposition.
Nous intervenons pour nos clients dans l’élaboration de leur solution blockchain, depuis la réflexion initiale jusqu’à la mise en production, en passant par la R&D, l’architecture, les développements, et le cas échéant l’accompagnement technique pré- et post-ICO.
Nous apportons aussi une expertise sur des éléments de sécurité essentiels à la viabilité des projets blockchain, comme la sécurisation des clés ou l’audit des smart contrats.
Tout ceci suit des méthodologies éprouvées, celles de notre métier historique de société de service spécialiste de l’intégration systèmes, que nous avons ajustées pour les spécificités des projets blockchain, notamment concernant l’analyse des besoins ou l’accompagnement au changement.
Pour compléter, nous développons maintenant aussi un pôle en IA.
 

Quelles sont les principales exigences de vos clients ? Et avez-vous un profil type de clients ?

Nos clients recherchent bien sûr des compétences expérimentées sur les technologies blockchain et un avis critique sur les cas d’usages. Mais ils veulent surtout une expertise au-delà de la blockchain, que nous challengions la pertinence de cette technologie, que nous sachions préconiser la meilleure architecture globale, et que nous maîtrisions la vraie difficulté technique des projets : les problématiques d’intégration.
Tous les clients exigent une vraie méthodologie de conduite du projet. Plus occasionnellement, certains demandent que nous les accompagnions sur leur stratégie de transformation digitale.
Les profils types, ce sont ceux exposés précédemment : des startups lançant une ICO ou des entreprises ayant un projet de transformation digitale profitant des propriétés d’une blockchain.
 

Quels sont vos projets futurs ? Vos objectifs ?

Nous voulons tout d’abord nous imposer comme le partenaire technique leader en France sur le secteur des ICO et nous développer à l’international. Nous avons déjà une équipe de 11 ingénieurs travaillant sur des projets blockchain, la plupart sont très expérimentés, une bonne partie sont architectes, et nous comptons bien continuer de développer cette équipe.
Nous voulons également nous faire une place remarquée chez les grands comptes en leur apportant notre savoir-faire technique et méthodologique qui profite de notre expérience importante de projets blockchain, de notre historique d’intégrateur et de notre R&D permanente.
Lien pour la vidéo de l’interview sur La Tribune
 

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